Nyah Manuela (2024 récit de vie)

Nyah Manuela (2024 récit de vie)

Nyah Manuela, vous m’avez peut-être connu dans le récit de vie de Manuela,

si mon histoire vous a plu alors voilà une suite mais qui portera un autre titre. Ces trois dernières années m’ont permis de réaliser beaucoup de choses et de faire des choix involontaires. J’avais une idée tout tracé de ce que je voulais faire, mais la vie m’a appris qu’on ne peut toujours avoir ce qu’on veut J’ai la possibilité d’avoir ce qui est nécessaire, même si cette vérité est dure à avaler.

Elle est réelle !

  • Un Nouveau Départ

Après de nombreuses années à me demander ce que serait ma vie sans une mère, je me suis ressaisie et j’ai commencé à apprécier ce que la vie m’offre. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir une chance de rebondir sur les deux pieds, ni des gens sur qui compter. J’ai eu cette chance alors pourquoi m’apitoyer sur mon sort si je ne peux changer les choses. Ma première année à mon institut a été des plus magiques, j’ai rencontré des belles personnes avec qui j’ai tissé des liens forts. J’ai réussi à trouver ma marque et me faire aimer de tous que çà soit par les professeurs, les membres de l’administration ou les autres étudiants. Le monde est fait de beaucoup d’embûches mais si l’on a un but précis dans la vie, rien et ni personne pourra faire obstacle. Tout le monde a un rêve qui chapeaute tous les autres rêves et moi mon rêve le plus ultime est de marquer ce monde, réussir à influencer ma génération et la génération future. C’était çà ma vision du nouveau départ, que même si on se frôle à de multiples obstacles, si on tombe on peut se relever, et si on a la rage et un objectif précis quelque soit la valeur de X on verra le bout du tunnel.

Cette première année a été des plus belles, je me suis donnée corps et âme afin d’être parmi les meilleurs de ma classe, mais malgré tout je me suis amusée et j’ai pris du plaisir en étudiant dans cet institut. Enfin même si je savais que j’allais être admise en deuxième année et qui puisait avec une bonne note mais l’angoisse était présente et le suspens à son paroxysme, puis vint le jourdes résultats. Ma note n’a fait que conforter ce que je savais déjà et me voilà admise en deuxième année. Tout çà pour dire qu’il est inutile d’abandonner après une perte si on peut prendre cette tristesse en la transformant en une force pour être fière et réussir.

  • Une deuxième année plutôt intense

Je n’aurais jamais imaginé que les choses pouvaient être différentes en deuxième année, la première année est tout le contraire de la deuxième. Aussi j’avais aucune idée de ce qui allait se passer pour moi dans cette nouvelle année. Comme à chaque fois, au tout début de l’année, on a affaire à de nouvelles têtes, des anciens qui quittent l’établissement et des nouveaux arrivants la routine de chaque début d’année. Dans notre salle j’étais l’amie de la déléguée et je n’aurais jamais pensé que j’allais prendre cette place en tant que « cheffe de classe ».

C’était un bon matin, la déléguée était en retard et l’adjoint lui ne faisait pratiquement pas son boulot alors j’ai pris la peine d’aller chercher la fiche de progression et le marqueur et c’est à ce moment là que tout a basculé. Moi je suis une déléguée exceptionnelle car j’ai été choisi par l’administration de l’établissement, non parce que j’ai fais le boulot de la déléguée mais c’est parce que je suis une étudiante assidue, intelligente, dégourdie avec plein d’énergie. C’étaient ces différents critères qui m’ont permis d’être cheffe de Classe. Je me plaisais bien dans ce rôle car je voulais marquer ma génération et quoi de mieux que de commencer à diriger une salle de classe où les étudiants étaient immatures mais j’aimais çà car je faisais la part des choses pour avoir un équilibre entre le temps de travail et les distractions avec les collègues. Avant j’étais moins proche des professeurs mais après ma nomination au poste de déléguée, je devais travailler avec eux et avec l’administration pour une meilleure année scolaire.

  • Une soeur devenue mère

Être benjamine d’une famille à un de ces avantages mais aussi ces inconvénients, c’était ça ma position de quatrième enfant, devant moi il y a 1 grand frère et deux grandes soeurs .Je suis proche de la troisième, c’est logique après 3 c’est 4, mais après la mort de Maman notre lien s’est encore plus renforcé. J’ai en face à moi une mère plus qu’une soeur, elle a été d’une grande aide pour moi, j’ai un amour inconditionnel pour elle. Jeanne Pharelle est une soeur que tout le monde peut rêver avoir. Elle remplit tous les critères d’une mère vis à vis de ma personne. C’est une soeur aimante, souriante, affectueuse, et attentionnée, même si on n’est pas toujours d’accord sur tous les points ce qui est logique. Jeanne trouve toujours les mots appropriés pour m’apaiser, comme l’aurait fait notre maman si elle était là. Je ne l’échangerai pour rien au monde car c’est mon pilier, ma confidente. Dieu m’a donné une soeur avec un coeur en or toujours près à aider son prochain. On ne choisit pas sa famille mais je suis fière de mes origines et encore plus de ma soeur. Aujourd’hui on est loin l’une de l’autre et elle me manque énormément mais ça n’empêche qu’on est toujours soudé et qu’on se soutient.

La distance ne compte pas si on a une bonne relation fraternelle et que nous nous aimons. Car j’ai la conviction qu’ un jour on pourra se retrouver et se serrer dans les bras.

4. (A suivre)

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