Centrafrique Janvier 2023: Retour avec Viviane Trésorière et Michel président de MCS
Voici un retour de Viviane, en lisant ces lignes vous aurez un aperçu de ce que ce pays peut offrir aussi bien par la diversité des paysages que par la gentillesse de la population.
Merci Viviane et Michel pour ce retour !!!
D’abord, mes impressions sur ce pays extraordinairement dépaysant, (je n’en ai vu qu’une infime part, mais l’Oubangui, large fleuve coulant aux pieds de Bangui, témoigne d’une nature grandiose, quasiment intacte …
Et puis, l’extrême pauvreté de la population, malgré tout souriante, accueillante, les maisons de bois, tôles ou briques, des routes chaotiques en terre de couleur ocre (y/compris dans la capitale), la poussière omniprésente (nous sommes en saison sèche), une multitude de jeunes : enfants des rues, écoliers et étudiants, jeunes occupés à toutes sortes de petits boulots, taxis-motos innombrables, marchés se succédant aux bords des routes (linge, fruits & légumes, viandes & poissons crus ou cuits, plats préparés, …) ; petites échoppes d’artisans : menuisiers, ferronniers, mécaniciens, marchands de bois, de briques, … ; et puis, les militaires centrafricains et wagner, omniprésents, sillonnant la ville, armes au poing et partout les véhicules blancs, reconnaissables à leur sigle, de l’ONU….
Pas de fabriques, pas d’usines, pas de services de propreté, mais des argilières où sont fabriquées les briques, de petits potagers aux abords de Bangui (on y cultive l’amarante, le melon pour ses feuilles, les oignons rouges, le manioc, les tomates, les concombres, …) ; on goûte avec gourmandise aux fruits : avocats, oranges, citrons, papaye, bananes, corossols, …
Près du fleuve, la vie grouille dès le petit matin (tout se passe sur les robustes pirogues) : les pêcheurs rassemblent leurs filets remplis de poissons, les villageois débarquent : sacs de charbon de bois, sacs de manioc odorant, bois, volailles, cabris et cochons, fruits et légumes…
Le tout est emporté pour être vendu dans la capitale, sur de petites charrettes maniées avec dextérité et de gros efforts par les habitants (enfants & adultes), ou posé sur la tête, sous une chaleur écrasante….
Du fond de l’Oubangui sont extraits manuellement (plongées), le sable & le gravier, chargés sur les pirogues, déchargés sur les berges pour être emportés en camions vers les chantiers de construction…
Et puis, les églises, immenses, et qui à chaque office, portes grandes ouvertes, résonnent des chants d’une assemblée nombreuse aussi joyeuse que fervente.
Nous avons gouté des mets centrafricains typiques, parfumés et savoureux, les poissons de l’Oubangui dont le fameux « poisson capitaine », nous ont ravis.